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Pourquoi je ne coache plus mes proches ?

Durant ma formation, on m’avait dit qu’il est proscrit de coacher un proche. Mais pourtant, moi confiante, j’étais persuadée que c’était possible.
Hé bien, je me suis plantée et je vais vous expliquer pourquoi.
D’une manière générale, les coachs disent qu’il est difficile de coacher un ami, un membre de la famille. Il y aurait plusieurs raisons à cela :

  • Parce qu’on risque de ne pas oser le confronter à lui-même, pour le protéger.
  • Parce que le proche risque de ne pas livrer ses vraies difficultés.
  • Parce qu’il est plus compliqué d’assurer une confidentialité totale.
  • Parce qu’on risque de faire plus de conseils que de coaching.
  • Parce qu’il n’est pas facile de fixer un « prix d’ami ».
  • Parce que le double lien peut mettre en danger la relation personnelle.

J’entends tout cela. Ça me parait vraiment sensé…Mais de là à ce que ça s’applique à moi ? Moi, qui sait compartimenter. Moi, la reine de l’objectivité en toute circonstance. Non… moi, je me suis lancée à coacher ma meilleure amie : rien que ça !
Les séances de coaching se déroulaient très bien. Néanmoins, dès lors que nous eûmes commencé ce travail, mon comportement d’amie a changé. J’étais sur la retenue. J’étais toujours à son écoute. Mais je me confiais moins à elle. En somme, je conservais ma position « haute », celle qui se veut cadrante et rassurante pour nos clients. Sarah – car mon amie s’appelle Sarah – ne comprenait pas mon dilemme. Elle connaissait la professionnelle que je suis et savait donc que je saurais faire la part des choses.

Cependant, nous n’analysions pas la même chose. Je m’explique. En tant que coach en évolution professionnelle, je me fais un point d’honneur à travailler avec neutralité. Cette posture de coach, elle, était intacte.
Le fait est que, ça n’était pas la qualité de notre collaboration professionnelle qui était en jeu. C’était notre amitié.
Je ne me sentais plus vraie en amitié. Je n’ai donc pas pris davantage de risque : je devais choisir laquelle de ses relations était essentielle. Le choix fut vite fait. Consciencieusement, j’ai orienté mon amie vers une consœur. Une bonne décision : mon amitié avec Sarah est préservée.
Cette expérience m’a amené à vouloir éclaircir la notion de « proche ».
Une définition tellement subjective, tellement personnelle. Selon moi, c’est de l’ordre du ressenti. Je dirais qu’il s’agit d’une personne de mon 1er cercle.

Tout ça pour dire quoi ?

Copains, amis, famille… A chacun d’identifier son propre 1er cercle.
Existe-il, pour vous, une relation trop privée pour être combinée avec une relation de travail ? Car, vous l’aurez compris, ceci ne s’applique pas qu’au coaching.