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Quand je serai grand, je donnerai ma dèm !

Filer sa démission : quel kiff !

Vous en rêvez depuis longtemps. Partir la tête haute. Avoir la grande classe. Laisser son patron dans la mouise. Lui faire payer. Le pied, non ? Oui, mais cela fait du bien pendant combien de temps au juste ? N’est-ce pas là un plaisir éphémère au regard des conséquences qui s’en suivent ?

Cela fait des mois, parfois des années que vous alertez votre manager au sujet de votre surcharge de travail, du manque de communication dans l’entreprise, du temps perdu en réunion, de vos compétences gâchées,  de ce sentiment d’inutilité qui vous bouffe un peu plus chaque jour, ou encore de votre besoin de reconnaissance. Pour autant, vous avez cette désagréable sensation d’être ignoré. Vous vous dîtes alors que cette lettre de démission, il l’aura bien mérité !

En tant que coach en évolution professionnelle, j’accompagne mes clients dans leurs besoins de changement, leurs envies d’ailleurs, leur quête de sens au travail. Il n’est pas rare qu’au cours de la première séance, la personne que j’accompagne me fasse part de son intention de démissionner.

Je n’en peux plus. Cela ne peut plus durer. J’ai besoin de tourner la page rapidement.

On ne va pas se le cacher : démissionner procure une grande satisfaction. Sur le moment en tout cas. Mais après ? Aviez-vous vraiment pensé à l’après ?

Selon mes expériences de responsable RH, de salarié, et de coach professionnel, remettre sa lettre de démission répond à 5 besoins :

  1. Le besoin de reconnaissance: Vous vous dites qu’en démissionnant, vous enverrez à votre manager un message suffisamment fort qu’il l’entendra forcément. Peut-être attendez-vous même que votre boss comprenne la cause de votre départ au point de vous répondre « Tu avais raison. J’ai commis une erreur. Reste. » ? Y croyez-vous vraiment ?
  2. Le besoin du justice: Parce que vous êtes un justicier dans l’âme, vous profitez de l’effet d’annonce pour dévoiler les plus grands secrets de l’entreprise. Vous révélez qui sont les incompétents, quelles sont les personnes toxiques. Vous espérez ainsi que votre départ provoque quelques changements bénéfiques à vos collègues. Et si cela vous portait préjudice, même au delà de l’entreprise ?
  3. Le besoin de vengeance: Après tout, l’entreprise n’a jamais voulu prendre en compte vos revendications, vos besoins, votre appel à l’aide. Alors dorénavant, ses représentants ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, non ? C’est bien fait pour eux ! Bon, et après ?
  4. Le besoin de tourner la page: Pour vous, la démission représente le moyen le plus sûr et le plus rapide de quitter les lieux et ainsi enfin tourner la page. N’existe-t-il pas d’autres options à explorer ?
  5. Le besoin d’être libre de tout engagement: A vos yeux, démissionner est le seul moyen de pouvoir vous engager auprès d’un autre employeur rapidement. N’y aurait t-il pas d’autres moyens plus rapides encore ?

Vous pensez que cette démission est la meilleure solution pour vous à cet instant T. Mais voyez-vous suffisamment clair là, maintenant ? Prendre du recul, c’est vous permettre de prendre une décision réfléchie.

Mes 3 conseils de coach: principe de précaution avant qu’il ne soit trop tard

  • Rédaction à chaud: rédiger votre lettre. Exprimez-vous. Expliquez-y les motifs qui vous amènent à prendre une telle décision. Ne l’envoyer pas.
  • Relecture à froid: accordez-vous 24 heures de recul. Relisez-là le lendemain, ou lorsque vous ne serez plus sur le coup de l’émotion.
  • Principe d’extériorité: faîtes relire votre courrier à une personne extérieure, idéalement neutre. Demandez-lui sont point de vue.

La situation pesante que vous vivez au travail pourrait vous conduire à regretter votre choix. Solliciter les services d’un coach en évolution professionnel vous permettra d’élaborer ensemble une stratégie de départ prenant en compte toutes des options possibles. Ce coaching vous permettra de faire un choix plus éclairé pour votre carrière.